Itinéraire d’un maître cristallier entre art, innovation et tradition.
Depuis l’âge de 16 ans j’ ai toujours été très fier de travailler dans l’artisanat. Ce savoir-faire incroyable et précis que je me suis attaché à défendre toute ma vie.
J’ai commencé très jeune avec mon père. C’est lui qui m’a transmis cette passion des belles choses. La passion du travail bien fait. Une chose rare, que je suis fier de transmettre à mon tour à mes enfants.
Quand j’ai commencé dans le cristal à l’âge de 16 ans, la tradition voulait que l’on possède un service de verres complet pour les grandes occasions. Au fil des années les modes de consommation et de vie ont fortement changé, pour évoluer vers une demande d’objets beaucoup plus fonctionnels et utilisables au quotidien.
Dans les années 90, il y avait une multitude de boutiques d’art de la table et de cadeaux dans toutes les villes de France. Et au fil du temps ces boutiques ont eu tendance à disparaître. Je ne peux pas dire que je regrette ces années, car tout simplement les choses sont différentes. La recherche d’un produit rare et que l’on utilise seulement pour certaines occasions est moins fréquente, mais au contraire les produits facilement consommables et utilisables tous les jours se vendent très bien.
Nous avons dû nous adapter à cette nouvelle forme de consommation. C’est pourquoi je fais mon maximum pour proposer des produits très accessibles à tous.
Le plus drôle c’est que les gens sont étonnés du prix de certaines choses que l’on vend. Si cela était plus cher ils ne l'achèteraient pas, mais tout de même ils s’interrogent toujours. C’est face à ce paradoxe que je cherche le meilleur équilibre pour que mon entreprise continue à se développer et surtout que je puisse continuer à transmettre mon savoir et ma passion : le Cristal.
Du coté des produits rares et exceptionnels l’avantage est que même s’ils ne sont pas accessibles à tous, ils contribuent à faire briller dans les yeux des visiteurs l’émotion et l’envie de posséder des belles choses. Ce qui me pousse encore plus à vouloir perpétuer se savoir-faire. Je suis d’ailleurs aujourd’hui un des seuls à fabriquer des pièces spectaculaires qui font plus de 80 kilos. Cela est peut-être un risque car ce sont des pièces très onéreuses qui font parties des oeuvres les moins rentables à fabriquer, mais elles contribuent grandement à la satisfaction du travail bien fait et à démontrer un savoir-faire que l’on trouvera seulement en France.
Enfin je suis heureux de faire ce métier et de le transmettre et j’espère que le savoir-faire des cristalliers français vivra le plus longtemps possible et que l’on saura le faire valoir et le partager dans le monde entier car nous pouvons en être fier. C’est une chose unique et précieuse.
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